Rétrospective 2019
L’année commençait sur une note positive. Un changement de situation professionnelle m’assurait une stabilité nouvelle en 2019 et donnait de bonnes perspectives à l’apprentissage du dessin. Mais cette ouverture de l’horizon a-t-elle réellement eu les effets escomptés ? Oui et non. En termes de temps passé à dessiner, ce fut une année finalement peu prolifique et frustrante. Quant aux progrès, eh bien ils restent difficiles à évaluer – comme toujours quand on fait les choses en autodidacte. De courtes avancées ont ponctué de longs moments de stagnation. Mais l’année a tout de même ouvert la porte d’un continent immense, dont l’exploration représente un objectif majeur de mon apprentissage : la bande dessinée. Retour en images.
Janvier 2019
Le projet « Portraits » m’a occupé une grande partie de l’année. Ce fut difficile, souvent enthousiasmant, parfois lassant, mais toujours très intéressant pour l’apprentissage du dessin. Pour rappel, il s’agissait de réaliser 13 portraits masculins pour illustrer un livre écrit par un ami.
Voici le crayonné de l’un d’entre eux :

De temps en temps, je me suis quand même octroyé des pauses bande dessinée. J’ai gardé en tête l’idée de dessiner une BD d’entraînement, et m’y suis attelé régulièrement. Ici, une petite recherche de vêtements pour un personnage féminin :
Février 2019
La cahier des charges du projet « Portraits » m’a parfois obligé à essayer de nouvelles choses. Ici, des rides :

Mars 2019
Il s’est écoulé deux ans entre le moment où j’ai découpé les cases de la première planche de la BD d’entraînement, et le jour où j’ai fini de crayonner sa dernière case. Il a fallu faire tellement de détours par d’autres choses que je n’en voyais pas la fin. Au final, une première planche crayonnée donc, petite et grande victoire en même temps :
Le mois de mars a aussi permis d’avancer sur l’encrage des portraits :
Et comme les portraits me fatiguaient, j’ai attaqué un sujet qui me brûlait les mains : l’anatomie féminine.
Avril 2019
En avril j’ai bien travaillé. Les quelques séances sur le dessin du rire ont permis d’explorer ce sujet méconnu :



Nouvel aller-retour vers la BD avec ce petit portrait féminin :

Et puis, toujours en avril, il y eut la dernière banderille dans le cadavre déjà bien froid de Game of Thrones. Mais j’ai choisi de dissoudre ma colère dans le dessin :

Juin 2019
En 2019 j’ai peu à peu progressé sur les vêtements. Un t-shirt par-ci, une chemise par-là, et hop, un petit pantalon :

On ne se laisse pas trop longtemps distraire et on continue aussi le projet « Portraits », avec le combo chapeau-costume-moustache :
Le mois de juin a aussi été l’occasion de refaire des exercices d’anatomie, comme au bon vieux temps :
Juillet 2019
Parfois, les recherches sur les portraits ont permis de mettre en avant mes faiblesses techniques. Et ces révélations n’avaient rien de négatif, bien au contraire. Faire le constat de ses défauts est en effet le préalable indispensable pour les corriger. Ici, un portrait de face somme toute assez banal a éclairé une zone faible : le nez.
Et du coup, pas quinze mille solutions, au travail :
Août 2019
Juillet et août 2019 furent pauvres en dessin. Et pour cause, j’étais accaparé par la réalisation d’un nouveau site Internet consacré à l’apprentissage du dessin en autodidacte. Ce site, c’est celui que vous êtes en train de consulter, dessin-autodidacte.fr. Il remplace le petit blog créé en janvier 2017 et qui s’intitulait « Comment j’ai appris à dessiner à 35 ans ». Lancement fin août 2019, avec, je dois l’avouer, une certaine émotion due à la quantité de travail qu’il m’a demandé (je ne suis pas programmeur).
Septembre 2019
Reprise du projet « Portraits », avec un nouvel essai d’encrage :

Novembre 2019
Dernières séances sur le projet « Portraits », auquel j’aurai consacré 25 articles et qui m’aura occupé un an et demi au total :

Et on passe définitivement à la bande dessinée :



Décembre 2019
Enfin, début de la douleur avec le passage à l’encrage. Comme pour les portraits, tous les défauts du crayonné sont amplifiés, et de nouveaux défauts sont ajoutés :
Explorer et se confronter aux problèmes, aux faiblesses, à l’inconfort, c’est fatigant. On ne sera donc pas étonné que quelques jours seulement après avoir commencé vraiment la bande dessinée, je me sois refait un petit portrait pour me détendre :

Décembre s’achève sur une recherche de personnage pour la bande dessinée :
Bilan
Voici venu le temps du traditionnel comptage indicatif de la quantité de travail produite dans l’année :
– en 2016, j’ai dessiné sur 366 pages (sur 8 mois seulement) ;
– en 2017, j’ai noirci 206 pages et publié 72 articles ;
– en 2018, 176 pages pour 29 articles ;
– en 2019, donc, je suis passé de la page 627 à la page 703, soit un maigre compte de 76 pages, mais 30 articles publiés.
Une baisse assez nette en termes de papier consommé donc. Mais Il faut noter que ces indicateurs, en réalité, n’indiquent pas grand-chose.
Au fil des années, je dessine des choses de plus en plus complexes, et il est logique que je passe plus de temps sur certains dessins aujourd’hui que je ne pouvais en passer il y a 3 ans. Par ailleurs, je fais désormais beaucoup moins d’exercices, qui consommaient beaucoup de papier. Concernant les articles, c’est un peu la même histoire. Je m’efforce désormais de publier des choses un peu plus construites. Ainsi par exemple, les articles de décembre 2019 sont beaucoup moins nombreux mais cent fois plus longs et étayés que ceux de janvier 2017, quand j’ai commencé le blog.
Au final, l’année 2019 n’a pas été une année à se tourner les pouces, loin de là. Et 2020 est plutôt bien partie. On refait un point dans un an !