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Exercices

Premiers pas sur l’anatomie : le corps des femmes (#WalkingDead)

21 janvier 2017

Aujourd’hui un petit exercice pour travailler à la fois les ombres et l’anatomie : dessiner une femme de la tête aux pieds en vue de trois quarts.

Objectif : rendre le volume correctement à partir des ombres.

Bonus : des vêtements, et donc des plis !

Le dessin c’est comme la drague : avant tout bien choisir son sujet

Je choisis la pose « femme qui attend debout depuis un quart d’heure et s’ennuie ferme ». Pourquoi ? Parce qu’elle est suffisamment simple pour être accessible, mais suffisamment compliquée pour permettre d’étudier la notion d’équilibre et de centre de gravité.

Une personne qui attend debout pendant un certain temps n’est jamais dans une position où le poids de son corps est réparti équitablement sur les deux jambes. Pour maintenir cet équilibre le corps serait obligé de mobiliser les muscles (perte d’énergie). La position d’attente fait logiquement reposer le poids du corps au maximum sur le squelette. Concrètement, ça veut dire que quand on attend en position debout, on balance à peu près tout le corps sur une jambe – et on change de jambe quand elle fatigue.

Pour le dessin, cette asymétrie implique de faire attention à la position du centre de gravité. Il ne faut pas qu’on ait l’impression que la personne va tomber en avant ou en arrière. (Sans même le savoir, nous avons une perception assez fine de ces choses-là, car notre cerveau est entraîné à détecter le mouvement.)

La règle est la suivante : il faut que le poids du corps soit réparti équitablement de chaque côté du plan vertical qui coupe la personne en deux en passant par le centre de gravité, sachant que le poids des parties du corps est pondéré en fonction de leur éloignement du centre de gravité. Ces termes barbares signifient simplement que si je tiens un arrosoir plein d’eau dans ma main gauche, je vais être obligé, pour pouvoir marcher droit sans partir sur la gauche, de lever le bras droit en l’air.

Mais on n’est pas venus ici pour arroser les plantes, donc c’est parti.

À l’assaut de la femme débout

Dessin crayonné femme debout
Pour dessiner les femmes, le bloc bassin-fémurs est la clef. Le bassin est l’une des seules parties du squelette qui soit différente de son équivalent masculin. Sur lui repose donc logiquement l’un des attributs essentiels qui conféreront de la féminité à un personnage : la courbure des hanches.

Le pâté à la place de la bouche pourrait faire penser à un zombie dans le dessin qui suit. Pourtant, il s’agit bien de la même femme après encrage :

Dessin encré femme debout

Je ne suis pas sûr qu’il s’agisse d’une femme qui attend debout depuis un quart d’heure et s’ennuie ferme. On dirait plutôt une femme qui attend que son mari déglutisse une explication sur ce qu’il entend par «t’es belle aujourd’hui».

En termes d’anatomie et de volumes, on est pas trop mal. Même si ça manque de finesse, la silhouette et les ombres donnent les infos essentielles. Et de toute façon, mes connaissances en anatomie s’arrêtent là pour le moment. Ne sachant pas encore quelle forme ont les muscles (c’est au programme), je ne peux pas vraiment faire plus détaillé.

Concernant les plis, c’est un peu le désert. Ceux de la jupe font le boulot, mais sur le t-shirt, pas du tout. A travailler donc.

Deux beaux ratages : la bouche et l’ombre portée.

Temps de travail : 3 h (dont 2 h de crayonné pour chercher l’anatomie).

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