Encrage de la planche 6 au pinceau (détail) (UNE)
Bande dessinée d'entraînement

Planche 6 : un encrage au pinceau… compliqué

17 mai 2020

L’encrage au pinceau de la planche 6 a posé beaucoup de problèmes. Je savais que je n’avais pas le niveau pour faire ce que j’espérais… et l’encrage l’a confirmé. Mais c’est comme ça qu’on avance !

La difficulté de la planche 6 vient de ce qu’elle se déroule en intérieur, la nuit. La lumière provient de plusieurs sources artificielles, et je n’avais jamais dessiné ça.

Rappel du crayonné (voir « BD d’entraînement : la planche 6 crayonnée« ) :

BD d'entraînement : la planche 6 crayonnée

J’ai d’abord réalisé un encrage rapide, sans ombres et sans valeurs :

Encrage au pinceau de la planche 6 (A)

Déjà pas mal de mauvaises choses dans cet encrage des contours. Le trait est hésitant, ma main ne contrôle pas bien le pinceau. Je ne joue pas encore vraiment sur les variations d’épaisseur que permet le pinceau, du coup le résultat est très plat, peu contrasté.

Mais on ne pouvait pas en rester là, il fallait ajouter du contraste, du volume, donc des ombres. C’est ce qui est le plus difficile pour moi à ce stade. Sans compter qu’idéalement, il aurait fallu aussi gérer les textures. Je n’en suis pas encore là…

Je ne savais pas où aller, comment faire, par où commencer, etc., du coup j’ai changé de méthode d’ombrage 10 fois sur la planche. Aucun problème, cette BD d’entraînement est là pour ça. Mais le résultat est un peu expérimental :

Encrage au pinceau de la planche 6 (B)

On ne va pas s’amuser à lister les erreurs, il y en a mille.

Dans la moitié haute, j’ai eu la main lourde sans aucune précaution. L’ombrage est bâclé, grossier et incohérent. Et les cases, par conséquent, à la fois chargées et inefficaces.  Avec parfois des éléments incongrus en termes de volumes et de textures.

Dans la moitié du bas, j’ai avancé plus prudemment, et le résultat le montre : plus léger, mais aussi moins contrasté.

Donc il faut continuer le travail sur l’encrage au pinceau : améliorer la consistance et l’efficacité du trait d’une part, mais aussi apprendre à dessiner les ombres, les textures, les valeurs. Pas grand-chose d’autre à faire pour l’instant que de continuer à essayer !

Cet article vous a plu ? N'hésitez pas à le partager !

2 commentaires sur “Planche 6 : un encrage au pinceau… compliqué

  1. Je tombe dessus par hasard et je trouve très courageux de poster ses erreurs en ligne.

    Je me permets des retours. Mise à part des erreurs de dessin (perspective, proportion, anatomie, etc), qui ne sont pas très grave dans l’encrage, il manque surtout un équilibre dans les noirs.
    Même avec un dessin parfait certains encrage peuvent paraître froids.
    Moi aussi je cherche et perfectionner ma technique et je trouve ça très dur.
    Il ne faut pas encrer en pensant être juste mais en gardant en tête ce que l’on veut que le lecteur voit et ressent.
    Et pour ça pas besoin d’avoir un dessin juste. On peut le faire avec des formes simples. Il faut penser en terme d’opposition de masse.
    Un bon moyen pour commencer est de se forcer à donner 30% de blanc contre 70% de noir, ou l’inverse. Il est important de faire des choix et de montrer que ce qui est intéressant et nourrit la narration.
    Si le personnage se sent oppressé on va l’écraser par du noir. Si il se sent enfin libre on va plutôt le noyer dans beaucoup de blanc.
    Je conseil vivement de faire cet exercice de composition dans la vie de tous les jours. Chercher à mettre en valeur une émotion en changeant des éléments de ce qu’on voit. Par exemple une personne assise sur un banc dans un parc. Tient je mettrai bien cette personne sur un fond totalement noir en laissant des branches visible au dessus de sa tête. C’est comme si elle attentait une mauvaise nouvelle. Isolé par le noir avec au-dessus d’elle des branches agressives qui lui tombe dessus.
    Sinon, je peux aussi dessiner le fond avec beaucoup de détails avec une touche assez ronde et aéré pour au contraire montrer que la personne est dans ses pensées et se sent transporté vers le ciel.
    Le livre que vous présentez sur YouTube, FramedInk est très bien mais il faut beaucoup de pratique pour assimiler ce qu’il dit.
    Et il faut bien garder en tête que la lumière n’a pas à être réaliste le plus important est le ressenti.

    1. Merci beaucoup pour ce retour très instructif. Cette approche basée davantage sur le sens et la narration plutôt que sur la froide exactitude est l’un des objectifs principaux de mon apprentissage, mais aussi effectivement l’une des plus grandes difficultés. Je suis encore engoncé dans le souci du réalisme, qui m’empêche souvent de mettre en valeur l’essentiel de ce que je veux faire passer. Mais je travaille en ce moment sur un storyboard, qui est un excellent support pour le genre d’exercices que vous évoquez. Je ne manquerai pas de me référer à ces conseils lors des prochaines séances de travail.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée.

Voir aussi :