Au menu du jour : les ombres portées. Pour le débutant, une vraie tannée.
Pour étudier la chose, je m’appuie sur le bouquin de Scott Roberston consacré à la lumière, aux ombres et aux reflets. Beaucoup de choses dans ce livre, pléthore de situations des plus simples aux plus complexes, et beaucoup de pédagogie. Je le conseille vivement.
Premier exercice : comprendre la projection d’une ombre par un bâton vertical éclairé par une source de lumière artificielle.
Grisé par ce succès fracassant, je saute plusieurs pages du livre de Robertson et entreprends de projeter l’ombre d’un volume suspendu (type balcon) sur un mur en plein soleil.
Défaut d’humilité sur ce coup. L’exercice est hors de portée, comme le montrent les premiers essais :
La difficulté vient du fait que les règles de projection des ombres, pour la plupart, ne sont pas intuitives. Il faut donc être rigoureux dans la géométrie, et parfois tirer des traits dont on a l’impression sur le moment qu’ils n’ont aucun sens, pour découvrir au final que c’étaient les bons.
Je reprends donc le livre et décortique les pages non lues. En procédant méthodiquement, les résultats commencent à venir.

Dans le dessin du haut, le point de fuite des ombres est à droite du point de regard de l’observateur. Mais il est à gauche du point de fuite du volume. Ça explique que l’ombre derrière la « boite » parte un peu sur la gauche.
Dans le dessin du bas, c’est l’inverse. L’ombre part sur la droite car le point de fuite des ombres est situé encore plus à droite que le point de fuite du volume.

Techniquement, il manque un troisième point de fuite pour le volume : le nadir. C’est-à-dire le point situé vers le centre de la terre (l’inverse du zénith). S’il y avait un nadir, les verticales ne seraient pas tout à fait parallèles et convergeraient, donnant une impression légèrement plus réaliste. Ce sera pour une prochaine fois.