Le storyboard en fils de fer
En novembre 2016, j’ai « storyboardé » le premier tome d’un scénario de bande dessinée, soit 46 planches. Les guillemets sont de mise car je ne savais dessiner ni les corps ni les visages. Les personnages étaient donc représentés en fils de fer, selon une perspective sommaire et avec de simples indications d’expressions faciales quand c’était nécessaire. Un storyboard embryonnaire donc, qu’on devrait plutôt appeler un pré-storyboard. Retenons juste que le découpage en planches et en cases est fait, avec esquisse des actions et dialogues dans les bulles.
Ça donnait quelque chose comme ça :
Ce tome ne sera jamais publié, car la bande dessinée en question est partie depuis dans une toute nouvelle direction (et c’est pour le mieux). Mais je commence à tourner un peu en rond avec mes petits exercices d’apprentissage du dessin. Je me suis donc dit qu’il serait peut-être temps d’essayer d’appliquer tout ce que j’ai appris jusqu’à maintenant à une histoire. Pourquoi ne pas recycler au passage ce travail inutilisé ? Je vais donc essayer de dessiner moi-même ce premier tome. Juste pour l’entraînement !
Le résultat sera probablement médiocre, mais encore une fois, l’objectif réside dans le processus et non pas dans le produit fini. Je me réjouis donc à l’avance de tout ce que je vais apprendre durant cette longue aventure.
À la recherche des personnages
Première étape, avant d’attaquer le dessin des cases proprement dites : esquisser les personnages, c’est-à-dire essayer de trouver des visages, des corpulences, des vêtements qui soutiennent la manière dont ils ont été écrits.
Commençons par le personnage principal, le héros. En l’occurrence un jeune homme bagarreur de 17 ans, qui a un objectif : protéger son petit frère de 15 ans. Le héros, bien que jeune, a le visage marqué par la vie, du moins un peu plus que ses camarades de classe. Très malin mais peu brillant scolairement, il joue le rôle de l’adulte auprès de son petit frère, au point de le surprotéger. Cette attitude s’explique par le drame qui a bouleversé leurs vies : leurs parents sont morts dans un accident quelques années auparavant.
Cette histoire ne se veut pas spécialement dramatique, et le ton est même assez léger. Mais des enjeux profonds y sont à l’œuvre, et ces enjeux doivent trouver leur écho dans l’apparence des personnages. Je ne vais pas entrer dans les détails du scénario, car ce n’est pas l’objet de ce blog ; passons donc au dessin.
Premiers essais de dessin sur le personnage du héros
Les premières séances de recherche de ce personnage seront du tâtonnement, il s’agit avant tout de repérer quelques éléments qui correspondent au personnage, puis d’essayer d’autres choses pour trouver d’autres éléments, etc., et de composer ainsi un visage, une corpulence, des vêtements pertinents. Une bonne vieille méthode empirique donc. Qui a dit une non-méthode ? 🙂
Dessin trop plat, manque de traits distinctifs et originaux, mais des éléments à droite à gauche à retenir. Second croquis :
Visage un peu plus marqué mais toujours trop lambda. Pour le troisième essai, j’ai continué dans cette direction en essayant par ailleurs d’appliquer un trait plus relâché, un peu plus « BD », notamment dans le contour du visage, ce qui a eu de bonnes conséquences :
Il y a de bonnes choses, c’est une base. Il faut insister, essayer d’autres éléments, varier les angles, les expressions…
À suivre !
Au passage, ce 2 novembre est un jour symbolique : j’ai officiellement ouvert ma deuxième ramette de papier exclusivement consacré au dessin 🙂 La première avait été ouverte en avril 2016. Un an et demi, 500 feuilles !
j’aime me promener sur votre blog. un bel univers. Très intéressant. vous pouvez visiter mon blog naissant ( lien sur pseudo) à bientôt.