S’il y a bien quelque chose qui commence à m’agacer, c’est le côté figé, statique et froid des dessins que j’ai produits jusqu’à maintenant. Il est temps d’apprendre à donner un peu de style à tout ça.

Apprendre à dessiner c’est aussi, parfois, copier

La première étape de ce travail sur le style consiste à observer comment font les meilleurs dessinateurs. Une fois n’est pas coutume, pour cette séance je ne vais donc pas travailler d’imagination mais en pure copie.

Essayer de reproduire un dessin a au moins une vertu. Quand on se force à le faire intelligemment, c’est-à-dire à copier en comprenant le pourquoi de chaque trait, sa fonction, les informations qu’il donne, alors on oblige son cerveau à se représenter le sujet du dessin en trois dimensions. Comprendre ce qu’on dessine, c’est effectuer des allers-retours mentaux continuels entre le dessin à plat sur la feuille et ce que ce dessin est censé représenter dans la « réalité » (littérale ou imaginaire), c’est-à-dire en trois dimensions.

L’exercice

Bref, au travail. Je vais aujourd’hui tenter de reproduire des dessins de l’excellent Marsault, issus de son album Dernière pute avant la fin du monde. Pourquoi lui ? Parce que son trait est d’une extrême efficacité. Quasiment pas d’ombres, et pourtant toutes les formes essentielles sont exprimées. Une bonne leçon pour moi, à ce stade de l’apprentissage.

Une tentative de copie directe d’un personnage à partir de deux cases :

Puis un essai en semi-imagination, ou « copie indirecte », c’est-à-dire la reproduction du même personnage mais de mémoire, sans regarder de modèle :

Ça ne m’a pas pris longtemps et ce fut extrêmement formateur. Au-delà de la ressemblance ou pas avec l’original (on s’en fiche pas mal pour cet exercice), l’intérêt était surtout d’apprendre à lâcher un peu le poignet pour ne pas rester coincé dans des traits et des formes figés, et ainsi comprendre un peu comment donner du style au dessin.

Bon exercice, à refaire !