On continue sur l’étude du corps féminin, histoire de grappiller quelques détails en plus au fil de dessins.
Le bikini c’est la vie
Je voulais tester le style manga. Non que j’aime particulièrement ça, mais faire des incursions hors de sa zone de confort est une obligation quotidienne pour celui qui veut apprendre. Pas sûr d’avoir vraiment réussi :
Ça m’a tout de même permis de mieux comprendre l’anatomie de la jambe. Et de dessiner des seins, ce que j’ai trop peu fait jusqu’à maintenant !
J’ai aussi vérifié que le raccourcissement du corps rajeunit le personnage. (Ici la tête fait 1/6e du corps, contre 1/7,5 ou 1/8 pour les proportions « idéales ».) Ce qui d’ailleurs rend le coup du micro-bikini un peu limite !
Dessiner les jambes dans une position complexe
On change de pose et de style :
L’idée était de représenter une fille assise en tailleur, pour étudier les jambes dans une position complexe. Le tout de trois quarts pour m’obliger à faire un « raccourci » (le raccourci a plusieurs sens en dessin : il peut s’agir d’un croisement de lignes qui indique la superposition d’un élément par rapport à un autre mais il peut aussi, et c’est le cas ici, désigner le grossissement ou le rapetissement de certains éléments en fonction de leur rapprochement ou de leur éloignement par rapport à l’observateur, à cause de la perspective – ouf).
Maintenir le corps en équilibre mais ne pas oublier le dynamisme
Dernière tentative de changement de pose, en m’obligeant cette fois à gérer l’équilibre du corps, c’est-à-dire la répartition des masses autour du centre de gravité :
Pas mal mais ça manque de dynamisme.
Une erreur en termes d’équilibre : les bras devraient être en opposition par rapport aux jambes, pas du même côté.
La pose est figée. Vous me direz : normal, cette femme doit tenir en équilibre et ne pas trop bouger. Oui, mais il ne s’agit pas ici d’impulser du mouvement, seulement du dynamisme. C’est-à-dire, en gros, donner aux parties du corps des « directions » plus souples, moins raides donc, ce qui équivaut en réalité, enfin je crois, à « courber » davantage les éléments et l’allure générale. Pas évident à décrire avec des mots, mais ce petit plus correspond à ce qu’on apprend en « dessin de geste » (gesture drawing), et c’est ce qui rend un dessin « vivant ».
Prochaine séance probablement consacrée à la dynamisation.