Retour au boulot après un minuscule mois d’octobre.
Exercice : dessiner des personnages en mouvement
D’abord quelques essais de personnages en train de marcher ou courir. Plus compliqué qu’il n’y paraît.
Pour l’exercice, j’ai choisi une petite difficulté supplémentaire. Le personnage est un soldat, qui avance prudemment en pointant son arme devant lui, ce qui implique une posture et une démarche particulières.
Le premier essai est trop statique, le second plus dynamique mais pas très cohérent. Ssa posture n’est pas bonne, il doit avoir mal au dos :
Je précise que ce sont des croquis rapides, 15 minutes chacun maximum. L’idée est d’arriver à trouver la bonne posture, le bon équilibre entre tenue du corps, tension de la situation, cohérence de la perspective.
Troisième essai, où le personnage… court, ce qui n’était pas du tout l’idée de départ :
Pourquoi pas.
Premier dessin d’un policier avec arme et équipement
Après ce petit échauffement, je me mets sur un exercice prévu depuis un bail : dessiner un soldat ou un policier du RAID, avec son fusil et un équipement le plus complet possible.
Ça faisait longtemps que je voulais progresser sur les armes et la tenue militaire en général, en raison notamment d’un projet de BD qui me traîne dans la tête.
Je vais me le faire de face, pour commencer. Et avec photo de référence bien sûr, car je n’y connais rien à tout ce matos… En espérant pouvoir se passer un jour de référence !
D’ailleurs, la référence pour ce dessin, ce sera celle-ci :
Comprendre la référence pour s’en inspirer
Petite remarque sur les photos de référence : l’idée n’est évidemment pas de copier mécaniquement ce qu’on voit à l’image, car ça ne sert à peu près à rien. Il faut réfléchir à ce qu’on voit pour comprendre ce qui se passe.
Par exemple, je ne vais pas me faire chier à recopier trait pour trait le gilet pare-balles que l’on devine à l’image ; je vais simplement reprendre l’idée du gilet pare-balles, en comprenant que c’est une couche d’une certaine épaisseur qui se positionne à peu près comme un débardeur, et qui s’arrête un peu au-dessus de la ceinture. Et c’est tout. Idem pour l’arme : je ne vais pas recopier exactement ce que je vois, mais essayer de comprendre de quels blocs elle se compose et comment ces blocs sont grosso modo liés entre eux.
Des repères anatomiques au détail des vêtements
Au boulot donc. D’abord, comme toujours, les bases de l’anatomie :
Avec quelques petites erreurs au passage, et notamment des épaules trop étroites (et le torse aussi du coup). Ce sera corrigé plus tard.
Ensuite on passe progressivement aux détails :
On constate quelque chose d’intéressant : parce que j’avais mal compris le positionnement de son bras gauche (à droite sur la photo), j’avais commencé à le dessiner dans la mauvaise direction, trop près du corps, mais les autres détails du dessin – l’arme en l’occurrence – ont rendu cette erreur plus visible, en montrant que son bras ne pouvait pas se trouver aussi serré le long du corps sans créer une posture très inconfortable.
C’est effectivement ce qui se passe sur la photo de référence : le bras se décolle naturellement du corps pour pouvoir agripper l’arme à l’avant tout en gardant une posture décontractée, où le poignet et le coude ne sont pas en tension. C’est une leçon utile et un bon entraînement, car le bras pose très souvent ce genre de problème.
Au final, j’ai repris quelques éléments de l’équipement et en ai improvisé d’autres avec plus ou moins de bonheur :
L’étape fatidique de l’encrage, ou comment ruiner un bon dessin
Le lendemain de cette séance, je me suis donné pour défi d’encrer ce dessin au pinceau. Une méthode qui a occasionné beaucoup d’erreurs, mais c’est comme ça qu’on apprend :
L’encrage ne pardonne pas et met en lumière tous les défauts du crayonné, quand il n’en ajoute pas de nouveaux. C’est encore pire avec un peu d’ombrage, réalisé cette fois au stylo :
