Après une pause obligatoire de deux mois pour raisons professionnelles, reprise du dessin.

Un mal pour un bien, c’est l’occasion de vérifier si les automatismes disparaissent entièrement, partiellement, ou pas du tout après ce genre d’interruption.

Deux portraits rapides, d’imagination bien sûr, pour cette petite expérience / séance de décrassage :

La conclusion est aussi prévisible que les dialogues d’un film de Michael Bay, mais je la tire quand même : les automatismes disparaissent un peu, mais pas complètement. Quelle révélation ! 🙂

Ce qui ne disparaît pas

• Le sens du volume. La perception de l’espace et la capacité – ou pas – à se représenter les formes en 3D avant de les dessiner n’est pas vraiment un automatisme, mais un état d’esprit, un effort plus ou moins conscient pour changer sa « vision » quand on dessine. Du coup, ça revient assez facilement, il suffit de faire l’effort. Par contre pas de miracle : ce qu’on n’arrivait pas à se représenter mentalement avant la pause, on n’y arrive pas par magie à la reprise 🙂
• La mémoire des proportions de base. Comme les tables de multiplication : des proportions apprises puis appliquées des centaines de fois ne disparaîtront jamais vraiment du cerveau. Après, ça n’empêche pas non plus les erreurs…
• Le plaisir !

Ce qui s’estompe

• La précision. Elle, elle dépend vraiment du volume d’heures qu’on passe à dessiner, et s’affaiblit quand on ne dessine pas suffisamment souvent. On s’en rend d’ailleurs compte assez facilement quand on enchaîne les heures de dessin sur plusieurs jours : au bout de quelques jours, le niveau de précision monte très nettement.

Autres problèmes à régler

Au passage, quelques problèmes parmi d’autres pour ces deux portraits :

• Les yeux de la femme sont trop écartés.
• Elle souffre d’un léger syndrome du transsexuel, ce qui, je crois, s’explique par des yeux trop proches des sourcils.
•  J’ai eu un peu de mal à dessiner sa bouche. Au passage, notez que les petits traits de démarcation au centre des lèvres aident un peu. On appellera ça la technique « Queen Amidala ».
• Les yeux de l’homme sont trop rapprochés, une fois de plus.
• D’une manière générale, le trois-quarts des yeux est très approximatif.
• Il faudra vraiment que j’apprenne à faire d’autres expressions que ces regards semi-inquiets / semi-chiens battus / complètement vides parce que ça devient lassant.

Allez, ce n’était que la reprise !