Malgré les projets parallèles, toujours un objectif en point de mire : réaliser une bande dessinée.
Dessiner pour la BD impliquera un changement de style
Problème : pour le moment, mon style de dessin se prête assez peu à la bande dessinée. Trop dans la recherche du réalisme, pas assez relâché, pas assez simplifié. Trop de traits, pas assez d’expressivité. Par exemple, cet essai de portrait réalisé pour le projet littéraire :
Techniquement, pas grand chose à me reprocher : ça correspond en gros à ce que je peux faire de mieux en termes de forme des différents éléments du visage, à ce niveau de mon apprentissage. Mais au niveau du style, ça ne me plaît pas vraiment : trop lisse, trop propre, pas assez caractérisé. En tout cas, si je devais en faire un personnage de bande dessinée, il faudrait le rendre beaucoup plus prenant, plus dynamique (difficile de trouver les mots !).
Donc la tâche du moment, c’est aussi de s’approcher d’un style plus propre à la bande dessinée. Il ne s’agit pas forcément d’imiter le style existant d’un dessinateur en particulier, mais de glaner des idées à droite à gauche, de prendre un trait par ci, une technique par là, et de composer moi-même un ensemble d’habitudes qui deviendront un style (après encore beaucoup, beaucoup de pratique).
Au tout début de l’apprentissage du dessin, ne pas se préoccuper du style
Il est intéressant de remarquer que cette problématique du style commence à devenir importante au bout de plus de deux ans de travail. Elle impacte désormais la qualité des dessins. Cela veut dire que j’ai acquis un niveau technique suffisant pour que le style fasse une vraie différence dans le rendu. Ce n’était pas le cas il y a quelques mois, encore moins au tout début de l’apprentissage.
Rien ne sert donc de débuter l’apprentissage du dessin en se demandant quel style on doit adopter. Il faut y aller au feeling, car cette question est complètement annexe tant qu’on ne maîtrise pas les techniques de base. Pour ma part, je suis parti dans le réalisme. D’autres partiront dans le cartoon, mais ça ne fera aucune différence : au bout d’un moment, pour s’améliorer, il faut apprendre à sortir de son schéma de départ et aller dans l’autre direction.
Exercices de sortie de la zone de confort
L’objectif de ces deux derniers jours a donc été une fois de plus d’essayer de sortir de ma zone de confort. En me baladant sur Instagram et Internet, j’ai collecté quelques dessins, quelques styles intéressants, en tout cas qui me permettront de m’améliorer. J’ai donc essayé d’y puiser quelques éléments. Comme toujours, les premiers essais sont timides et peu satisfaisants, mais ça se décante au fur et à mesure…
Après ce brainstorming rapide, un petit freestyle qui m’a fait du bien, inspiré d’une vidéo de Rob Marzullo :
Voilà donc déjà qui nous rapproche de la bande dessinée. Comment cela se fait-il ? C’est assez simple en réalité : toutes les formes ou presque sont exagérées, les contrastes accentués, et les traits… « accélérés ». Un trait plus rapide, c’est un trait plus confiant, plus incisif, plus naturel, qui donne une information franche. Le fait d’avoir dessiné rapidement et d’avoir appuyé comme un bourrin sur mon 3B m’a beaucoup aidé à donner cet aspect plus relâché.
Varier les angles et essayer de conserver le style
D’autres essais ont suivi. D’abord un « speed test », c’est-à-dire un dessin de base, maîtrisé en temps normal (en l’occurrence un portrait masculin de trois quarts sans expression particulière), mais réalisé le plus vite possible. Soit, ici, 15 minutes chrono:
Puis, en prenant davantage mon temps, deux autres essais sur des angles plus difficiles (et donc plus intéressants) :
On n’est pas au but mais ça va dans la bonne direction !
Et pour se motiver, pourquoi pas regarder de temps en temps en arrière, pour mesurer le chemin accompli ? Dessin réalisé il y a 1 an et 3 mois, en avril 2017 :