Dessin d'une bande dessinée : première case de la première planche encrée à la plume (UNE)
Bande dessinée d'entraînement

Bande dessinée : premier encrage à la plume

12 décembre 2019

Aujourd’hui, un petit article sur l’encrage à la plume, que je viens enfin d’expérimenter. L’occasion aussi d’évoquer deux autres séances de dessin au crayon, qui ont chacune apporté un (mini-)progrès. 

J’ai bien travaillé. Durant ces derniers jours, j’ai réussi à aligner un certain nombre d’heures de dessin, et c’est déjà une victoire. Si les progrès restent peu spectaculaires, ils sont bien là, au moins en puissance. Parfois en effet, une séance de dessin sert simplement à planter une graine. Elle germera peut-être plus tard, ou peut-être pas. Mais ce qu’il faut surtout retenir, c’est que si on ne la plante pas, il est certain qu’elle ne poussera pas.

Trève de métaphores bidons, allons-y pour le compte-rendu. Je vais écrire cet article de manière anachronique, pour une fois. D’abord la séance de dimanche, puis celle de samedi, puis les précédentes. Parce que je fais ce que je veux, déjà :-), et parce qu’il me semble y avoir là-dedans une certaine logique.

Croquis rapides

Dimanche, j’ai réussi pour la première fois à dessiner en écoutant une émission politique. Ça n’a pas l’air fou dit comme ça, mais c’est un vrai progrès. Pour la première fois j’ai réussi à consacrer mon cerveau à autre chose qu’au dessin, tout en réalisant quelques croquis pour occuper ma main. Je n’étais pas capable de faire ça il y a quelques mois. Peut-être que j’ai atteint un stade de décontraction suffisant dans le dessin. Peut-être que j’ai des connaissances suffisantes en dessin pour laisser la main (et une toute petite partie du cerveau) s’activer toute seule.

Après, le résultat en lui-même ne vaut pas grand-chose :

Dessin rapide : croquis

Des croquis à la con donc, mais des croquis quand même 🙂 Et au final une heure de dessin en plus. Celui de droite est bourré d’erreurs ou d’imprécisions anatomiques. Mais il m’a permis de réviser un peu les bras, les épaules, le torse. Quant à sa tête trop grosse, no comment : c’est LE problème numéro un quand je dessine un personnage. D’ailleurs, dans la mesure où je commence par la tête, celle-ci sert d’étalon de mesure, et il faudrait donc plutôt dire que le reste est trop petit.

Bref, à force de petits croquis comme ceux-là, le poignet s’entraîne, le cerveau mesure et apprend des choses. À ne pas négliger dans l’apprentissage, et à répéter à l’envi.

Dessiner le portrait féminin : énième essai

Samedi, je suis revenu sur un sujet maintes fois abordé, jamais vraiment approfondi (et ce ne sera pas pour cette fois) : le portrait féminin.

Le portrait masculin était le sujet central du projet « Portraits ». Le visage féminin, lui, reste pour moi un continent peu exploré. Je n’ai jamais vraiment pris le temps de m’y pencher sérieusement, en faisant par exemple varier la forme des yeux, du nez, du menton, etc. pour comparer les visages et chercher les traits qui marquent la féminité. Ainsi, je me sens régulièrement attiré vers ce sujet tout en sentant bien que je le maîtrise peu. Frustrant.

La séance a été consacrée à un seul portrait de femme. Et il ressemble finalement un peu à tous les précédents :

Portrait féminin : croquis de base

Portrait féminin : croquis détaillé sans ombre

Portrait féminin : dessin final avec ombres

On peut déceler un peu plus de précision, un peu plus d’aisance dans le trait peut-être. Mais ça reste assez pauvre, et je garde la sensation que rien n’est vraiment maîtrisé. Ce visage est sorti comme aurait pu en sortir un tout autre, de manière parfaitement involontaire.

J’espère que dans les semaines et mois qui viennent, je prendrai le temps d’étudier le visage féminin (je te vois venir avec ta blague graveleuse). Ce sujet finira de toute façon par faire obstacle à mes progrès en BD…

Quelle transition magnifique.

Encrage d’une bande dessinée : premier essai à la plume

Début de l’encrage des deux premières planches de la bande dessinée d’entraînement. Et une nouveauté : j’ai essayé d’encrer à la plume.

Un nouvel outil

Jusque-là, j’avais très peu testé cet outil très prisé des mangakas, les dessinateurs de mangas. Je possède pourtant une plume, un porte-plume et de l’encre de Chine (cf. article sur le matériel utilisé). Mais dès l’achat de cette plume, j’avais testé la chose et obtenu un résultat très peu engageant. Je n’arrivais pas à la manier, et encore moins à la recharger correctement. Du coup je passais mon temps à m’agacer sur le matériel plus qu’à dessiner. Après quelques ratages complets entrecoupés de désencrassages pénibles du machin, j’avais laissé tomber.

Jusqu’à dimanche, donc.

Ma méthode pourrie + tuto YouTube = un nouvel espoir

Il y a quelques temps, j’avais repéré une vidéo sur Internet d’un dessinateur qui encrait à la plume, et bien observé comment il l’utilisait. La grosse différence avec ma méthode résidait dans la recharge. Pour ma part, afin de remettre de l’encre dans ma plume, je la plongeais comme un bourrin dans le pot, la noyant pour ainsi dire dans l’encre pour être sûr qu’elle en garderait un peu.

Faux, nul, zéro.

Apparemment, ça marche beaucoup mieux en trempant seulement la pointe et le dessous de la plume. J’ai testé cette méthode dimanche, et le résultat a suivi. Plus besoin de recharger toutes les dix secondes et de désencrasser la plume au bout de quelques minutes à cause de l’encre séchée.

On reste néanmoins dans le domaine du légèrement pénible car il faut la recharger quand même au bout d’un moment, et l’encre sèche toujours un peu sur le dessus. Plus lentemement, certes, mais quand même, c’est chiant. Cela dit, ça vient peut-être de l’encre ? À force de prendre du premier prix, ce ne serait pas étonnant.

Un bon encrage (à la plume ou tout autre outil), c’est d’abord un bon crayonné

La première case à la plume :

Dessin d'une bande dessinée : première case de la première planche encrée à la plume

Pour être tout à fait précis, j’ai fait les trois quarts à la plume et fini le quart de droite au stylo.

Comme on peut le constater, le trait est particulièrement mal assuré, notamment sur les bâtiments de gauche et la cathédrale. Il y aura encore beaucoup de boulot pour maîtriser la plume et utiliser correctement ses capacités.

Mais il faut reconnaître aussi que le crayonné était particulièrement pourri, c’est-à-dire très imprécis. En encrant la cathédrale, je me suis demandé maintes fois ce que j’avais dessiné au crayon et quels traits voulaient dire quoi. Une situation à éviter absolument. L’encrage a pour but de rendre les traits clairs et définitifs. Si on ne sait pas ce qu’on est en train d’encrer, c’est impossible, on trace au hasard et ça donne le grand n’importe quoi de la première case.

Plume, pinceau ou stylo : quels outils pour encrer une bande dessinée ?

Pour ne pas voir le verre complètement vide, je dois souligner un point positif : le trait produit par la plume me plaît beaucoup.

J’ai quelques réticences envers le pinceau, dont je trouve souvent le trait trop grossier et surtout trop « mou » ou « rond ». Y compris chez les dessinateurs pros. A contrario, j’aime la finesse, la précision et le côté « dur » du trait de la plume. Je ne sais pas trop comment décrire mieux cette différence, je laisse au lecteur le loisir de se faire son opinion avec ses propres mots.

Fatigué de recharger ma plume, j’ai fait la deuxième case entièrement au stylo :

Dessin d'une bande dessinée : deuxième case de la première planche encrée à la plume

Le stylo a des qualités. Il est adapté quand on utilise une règle, ou quand on doit faire des traits particulièrement réguliers, sur un bâtiment par exemple. Après, j’avoue qu’avec mon œil novice, je ne vois pas une énorme différence avec le trait de la plume.

Sur les prochaines cases, je vais essayer d’alterner pinceau, plume et stylo régulièrement pour augmenter ma maîtrise des différents outils. Ce sera peut-être aussi l’occasion de distinguer plus nettement leurs avantages respectifs, et dans quels cas les utiliser.

Post-scriptum

Je viens de visionner ce tutoriel consacré en partie à l’encrage à la plume. Je réalise que l’encre a peut-être plus d’importance que je le croyais, et qu’il va falloir que j’en teste d’autres. Deleter a l’air d’être une bonne marque, à vérifier. Quant à ma manière de tremper la plume complètement dans l’encre, elle a peut-être moins d’incidence que je pensais.

Bref, il faut continuer à explorer!

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