La bande dessinée requiert des compétences assez complètes. Elle oblige à maîtriser la perspective, les textures, les ombres, les portraits, les vêtements, le mouvement, etc. Autant de domaines et d’exercices que l’apprenti dessinateur doit donc se farcir régulièrement s’il veut atteindre ce grand objectif.
Au menu des dernières séances et donc de cet article : des portraits (homme / femme) pour peaufiner la connaissance du visage et trouver des traits plus efficaces, de la perspective sur les corps humains pour explorer ce domaine qui m’est encore largement inconnu, et enfin un orteil trempé dans l’océan de choses à apprendre sur le dessin des vêtements.
Dessiner le visage de trois quarts et de face
Portraits, donc, et bien sûr, ladies first.
Aucun objectif particulier sinon celui de dessiner plus rapidement et plus efficacement, avec si possible un style un peu BD. Je n’aime pas le nez, sur lequel j’ai été fainéant, mais le reste présente quelques bonnes choses :
- la bouche, avec ce premier essai de reflet sur la lèvre inférieure, encore balbutiant mais qui ajoute un petit quelque chose ;
- les yeux de trois quarts ont une forme à peu près correcte ;
- il y a du mieux dans les cheveux, même si je n’ai toujours pas la patience de soigner vraiment cet élément ;
- ce dessin a été fait plutôt rapidement, ce qui est une bonne chose (mais ceci explique aussi cela).
Pour le portrait masculin, j’ai choisi de le faire de face, car finalement, à force d’essayer des trois-quarts, j’ai eu l’impression de perdre quelques repères de base. En réalité, pas vraiment, car le portrait d’un homme de face est vraiment plus facile :
J’ai merdé un peu les cheveux (traits linéaires et donc trop plats sur le dessus, et je crois qu’il y a trop de cheveux sur les tempes) mais sinon, pour un croquis assez petit et rapidement exécuté, c’est pas mal.
Passons à l’exercice de perspective.
Dessiner en perspective
Il s’agissait donc non pas de dessiner des cubes ou des piscines, mais cette fois des hommes en action. Et c’est évidemment là que ça se gâte.
Je crois que j’ai raté le raccourcissement de sa jambe arrière et que ça gâche un peu l’impression générale en lui donnant des jambes trop courtes. Cela dit, d’une manière un peu plus globale et en gardant à l’esprit que les détails n’ont pas été pensés du tout dans ce dessin, je le trouve encourageant. Parce qu’on comprend tout de suite qu’il s’agit d’un soldat de type GIGN en train d’avancer, et que c’était le but. Beaucoup d’erreurs à corriger pour les futurs dessins, mais pour un premier essai de ce genre, je valide.
Du coup, j’ai corsé un peu l’affaire histoire de tester mes limites. Et là, c’est devenu très compliqué :
Il y aurait trop de choses négatives à dire. Les détails sont affreux, mais ce n’est pas très important car le but de l’exercice n’était pas d’apprendre à dessiner une chaussure ou un fusil d’assaut. C’était plutôt de gérer correctement l’anatomie humaine dans l’espace, et il y a encore clairement beaucoup de boulot. Pas grave, les exercices sont faits pour ça !
Dessiner les vêtements
Enfin, un petit coup sur les vêtements histoire de revenir sur un autre domaine très peu maîtrisé. Ici, focus sur le pantalon.
Ce dessin a rempli ses objectifs : un pantalon adapté à l’anatomie, sur un homme dans une pose naturelle – et par là j’entends une pose dans laquelle le corps a) n’est pas en déséquilibre, b) est relâché et c) exprime une certaine attitude.
En outre, c’est la première fois je crois que je dessine des jambes sans dessiner tout le corps, ce qui veut dire que je n’avais pas les repères tête / cage thoracique pour m’aider à proportionner les jambes (sur la photo ci-dessus, la coupe du haut correspond exactement au haut de la feuille).
Au final, on ne peut pas dire que ces quelques séances m’aient fait réaliser des bonds de géant dans l’apprentissage du dessin. Mais elles sont ça de plus dans l’escarcelle. Les progrès se mesurent sur la longue durée :